4e de couverture : « Je veux m'en aller, partir pour de bon, partir, plus sentir, partir, plus être vu, redevenir comme avant avant
quand j'étais pas, je veux m'effacer comme la gomme à crayon, me fondre comme le sucre dans le café, plus être je veux mourir quoi ! »
Ainsi se parle l'Enfant, comptant ses pas sur le chemin. Mais dire ces mots - à douze ans -, les murmurer seulement, en a-t-il le droit ? À qui se confier ? Personne n'écoute. Un arbre peut-être l'entendrait. Ce chêne, seul sur la plaine au milieu des blés ? Lui, oui ! Et s'il répondait ?
Mon avis : cette pièce est un roman d'apprentissage et d'initiation avec pour personnages centraux un garçon de 12 ans et un chêne qui, au fil des siècles a appris à parler au fil du vent...
L'enfant va à la rencontre de l'Arbre car il voudrait cesser de vivre. Mais l'Arbre multiséculaire, à l'aune de sa sagesse, de son expérience, de sa connaissance des Hommes va le pousser petit à petit vers la vie et lui redonner le goût et l'envie de vivre : le chêne fait raconter à l'enfant ses malheurs avec un père qui a quitté la maison et une mère qui ne s'est jamais vraiment relevée de ce départ.
Surtout, l'Arbre écoute l'enfant et au long des sept jours représentés chacun par une scène, il lui permet de parler et par-là même d'exorciser la culpabilité qui est en lui. Le chêne représente alors celui qui permet à l'enfant de grandir, de traverser les épreuves douloureuses de la vie. Leurs relations sont parfois dures, parfois humoristiques mais l'Arbre saura réveiller l'envie de vivre au fond de l'enfant...
J'ai été séduite par cette pièce, dure parfois et qui porte sur un sujet difficile : la culpabilité d'un enfant, l'envie de mourir qu'il peut ressentir... j'ai aimé l'écriture d' Yves Lebeau dont je lirai les autres ouvrages.
Pour finir, et même si je vous ai déjà parlé des Editions théâtrales jeunesse dans les billets dont vous trouverez les liens en fin d'article, encore une fois, je vais vous recommander cette collection qui propose des pièces qui parlent du réel ou entraîne le lecteur dans l'imaginaire, qui peuvent être lues par des enfants ou utilisées par des troupes théâtrales, qui peuvent faire l'objet d'exploitation en classe ...
Ah, juste une précision, je ne suis pas sponsorisée par les Editions théâtrales jeunesse mais je reste persuadée que le théâtre est un art trop souvent laissé de côté et je ne peux que me réjouir de l'existence d'une collection s'adressant en particulier aux jeunes afin de les initier à cet art vivant !
En résumé : une pièce intéressante à laquelle je donne la note de 15/20.
Le petit plus de Véro : première lecture dans le cadre du challenge de Leiloona, pour plus d'info sur ce défi, c'est ici !
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