Mes lectures, mes coups de coeur ou de sang ... une fenêtre ouverte sur le monde.
4e de couverture : Anax est prête à affronter le jury. Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu'elle connaît
parfaitement son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son
propre piège...
Vous êtes sur le point de plonger dans un roman fascinant. Un thriller futuriste d'une ingéniosité stupéfiante. Et le meilleur... est pour la fin !
Mon avis : 2051, la république de Platon est instaurée suite aux premiers attentats
occidentaux de 2032 en Arabie Saoudite, aux tempêtes de poussière de 2041 et aux émeutes européennes d'indépendance de 2047.
Anaximandre affronte trois jurés de l'Académie, institution la plus élitiste de l'île qui forme ceux qui conseilllent les gouvernants. Passionnée par l'Histoire, elle est fasciné par Adam
Forde un philosophe rétrogradé au grade de soldat et qui pour sauver une jeune fille, a tué son coéquipier. Les questions du jury et les réponses d'Anaximandre permettent d'expliquer les
motifs qui ont conduits à l'instauration de la République : la situation politique, les peurs, les défis auxquels devait faire face l'humanité avant et après l'instauration de la République de
Platon.
Mais attention, cette république n'est pas celle pensée par le célèbre philosophe antique grec mais du sauveur de la race humaine qui avait, par sa richesse et son anticipation, réussit à
contrôler un archipel de l'hémisphère connu sous le nom d'îles Aoteara et à éviter les ravages de la Dernière guerre débutée en 2050. Par la suite, la population a demandé à Platon de l'amener
vers des temps meilleurs.
Le roman est découpé selon les heures passées avec le jury et les pauses que le jury lui accorde.
Ce roman nous questionne sur la peur, quelle soit individuelle, collective, mondiale et montre par quels mécanismes le pouvoir politique peut s'appuyer sur celle-ci et sur le sentiment
d'insécurité.
J'ai aimé le style fluide de l'auteur et le découpage du roman qui alterne les moments passés devant le jury et les pauses accordées à l'héroïne que j'ai trouvé attachante et passionnée.
Les six dernières pages sont tout simplement renversantes : cela faisait longtemps que je ne m'étais pas faite "balader" ainsi par un auteur !
Si en France, ce roman de science-fiction est classé en littérature de jeunesse, je n'adhère pas totalement à ce classement et je préfère me rapprocher du classement néo-zélandais qui
considère que ce livre s'adresse à de jeunes adultes (ou de moins jeunes comme moi !) : en 2007, Genesis a d'ailleurs reçu l'Esther Glen Award et
le New-Zealand Post Book Award pour les jeunes adultes.
En conclusion : je vous encourage à lire ce roman de moins de 200 pages qu'il est difficile de poser une fois commencé. Ma note
est de 16/20.
Merci qui ?
Merci à La ronde des post-it sur lequel j'ai lu le billet
qui m'a donné envie de lire : vous pouvez lire la critique en cliquant sur ce site !
Le petit plus de Véro :
Voici un livre qui compte double puisqu'il me permet de commencer à la fois mon challenge ABC et mon tour du
monde des livres par la Nouvelle-Zélande puisque Bernard Beckett est est né en 1967 du côté de Wellington où il a étudié l'anglais, les mathématiques et le théâtre.
Il est désormais enseignant à la Hutt Valley High School à Lower Hutt.