4e de couverture : ce livre est le journal d'une résistante. Neuf mois de la vie d'une mère de famille, enceinte d'un second enfant, professeur d'histoire et de géographie qui, à ses heures perdues, fait évader quatorze personnes (dont son mari arrêté avec Jean Moulin par Klaus Barbie), passe les douanes avec des silencieux de revolvers, ravitaille les clandestins en faux papiers et les collabos en confiture au cyanure. Une femme qui n'a jamais perdu son sang froid ni son humour, sauf le jour de son accouchement à Londres.
Mon avis : je vous ai déjà parlé de la résistance avec " L'armée de ombres" ; c'est un autre aspect de cette même histoire que nous bordons ici avec le récit de Lucie Aubrac qui se présente sous la forme d'un journal (entre le 14 mai 1943 et le 12 février 1944) retraçant principalement l'extraordinaire audace dont elle a fait preuve pour sortir son mari des griffes de la Gestapo Lyonnaise.
Ce journal permet de se rendre compte du quotidien des résistants sous l'occupation : de la manière dont elle bascule de sa vie professionnelle - Lucie est professeur d'Histoire le jour – à des activités clandestines de résistante qui l'amène aussi bien à aller plaider la cause de son mari devant Klaus Barbie qu'à trafiquer sous les yeux des allemands.
Si j'ai préféré le livre de Joseph Kessel, dans lequel se dégage un style littéraire auquel je suis particulièrement sensible, j'ai aimé l'éclairage presque "documentaire" apporté par le livre de Lucie Aubrac. Je n'ai pas vu le film réalisé par Claude Berry car je voulais lire le roman avant : maintenant, j'ai très envie de voir comment a été adapté ce roman.
Bref, une lecture instructive et d'autant plus intéressante pour la lyonnaise que je suis.
En résumé : une lecture instructive : 14/20.
Du côté des challenges... ma 8e lecture.