4e de couverture : 1972. Le mouvement hippie offre à Daniel Laurent, un étudiant de 22 ans, la porte de sortie rêvée hors d’une réalité qu’il juge terne et d’un monde qu’il perçoit comme une machine à broyer. Daniel Laurent, marié, a une fille, Valérie, qu’il abandonne définitivement un matin de novembre pour partir en Inde et s’engager dans une voie qu’il ne quittera plus, celle de la marginalité et de la vie sauvage. Car, contrairement à ses compagnons des années hippies, Daniel Laurent ne reviendra jamais dans le rang. D’Amsterdam au Cachemire en passant par les Etats-Unis, il passera trente ans ou presque sur la route, sac au dos, dormant à la belle étoile jusque dans les territoires et les conditions les plus hostiles.
Mon avis : le père de Valérie, emporté par les idéaux du mouvement hippie des années soixante-dix s'est détourné des contraintes familiales pour vivre des idées de liberté absolue. C'est donc élevée par sa mère et son beau-père que Valérie grandit, croisant son père de manière épisodique.
L'homme qui m'a donné la vie est l'histoire de Valérie au fil des années, l'histoire des manques suscités par la présence d'un père auprès d'elle et la manière dont elle s'est contruite au fil des années malgré ce père absent.
C'est aussi les retrouvailles, une fois adulte avec cet inconnu qui est son père. Valérie doit alors apprendre à connaître, à apprivoiser et comprendre celui qui n'a jamais pu rentrer dans le moule social d'une vie traditionnelle.
Ce roman se présente donc comme une sorte de chemin initiatique qui permet à l'adulte qu'est devenue Valérie de faire la paix avec elle-même et avec ce père qui l'a abandonné dans son enfance.
Dans un style agréable, Virginia Bart nous entraine dans ce récit à la première personne. Anecdotique mais néamoins amusant, les quarantenaires retrouveront avec plaisir des allusions aux années de leurs enfances.
En résumé : un premier roman intéressant auquel je donne la note de 15/20.
Le petit plus de Véro : ce livre a été lu dans le cadre de la sélection adhérent Fnac du prix littéraire de la rentrée 2010.
Les autres titres lus pour la sélection Fnac de la rentrée :
Des fleurs pour Zoé d'Antonia Kerr