4e de couverture : dévasté par la disparition de sa mère euthanasiée, le héros, cadre trentenaire, s’enfuit à Madrid. Il y rencontre un vieil homme qui, seul et
à mains nues, bâtit une cathédrale... Une histoire extraordinaire en forme de quête spirituelle, par un écrivain que la critique a comparé à Christian Bobin, Khalil Gibran ou à un Paulo Coelho
qui aurait de la grâce.
« L’essentiel, c’est peut-être ce que l’on voit quand on a perdu son soleil. »
Mon avis : le roman raconte la mort de la mère du narrateur qui va tellement le bouleverser qu'il décide alors de prendre un congé sabbatique et de partir à Madrid. Il y rencontre Fernando Aliaga, un vieil homme qui construit depuis quarante-cinq ans une cathédrale en la mémoire de sa mère. Au fil des jours et des rencontres avec le vieil homme analphabète, le narrateur prend conscience que son oeuvre pour accepter la mort de sa mère passe par l'écriture : c'est par cet exutoire qu'il espère réussir à surmonter cette épreuve, se reconstruire lui-même et renouer le fil du dialogue avec son père.
L'écriture d'Olivier Larizza est tout en douceur et poésie avec une force émotionnelle certaine. A la quête initiatique qui est menée, se joint l'histoire de cette cathédrale et du vieil homme qui vit pour elle. Les deux hommes se battront d'ailleurs de toutes leurs forces pour éviter sa destruction.
L'histoire est d'autant plus intéressante qu'Olivier Larizza a rendu visite à Justo Gallego Martinez qui, dans la banlieue madrilène à Mejorada del Campo, construit une cathédrale depuis 1961 : si le personnage de son roman est fictif, il n'en reste pas moins que le personnage réel est le point de départ de son roman à partir de laquelle Olivier Larizza développe une histoire fictive.
Ce livre aborde aussi un fait de société tabou : l'euthanasie. Le narrateur a décidé d'aider sa mère, atteinte de la maladie de Charcot, maladie dégénérative fulgurante, à mourir. L'auteur par ce biais, pose quelques questions pertinentes auxquelles il appartient à chacun de répondre en son âme et conscience.
En résumé : un livre à part, par ses thèmes, par son écriture et qui mérite vraiment d'être lu. Je lui donne la note de 16/20.
Merci qui ?
Merci à Babelio pour l'envoi de ce magnifique roman.
Le petit plus de Véro :
Quelques liens pour les curieux qui veulent en savoir plus sur la cathédrale de Justo Gallego Martinez : c'est ici et là !