Mes lectures, mes coups de coeur ou de sang ... une fenêtre ouverte sur le monde.
4e de couverture : lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien.
Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d'événements explosifs. Mais aussi révéler,
derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude.
Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion.
Mon avis : l'histoire est somme toute au départ, assez banale... Un barbecue qui rassemble amis, famille et collègues chez Aisha et Hector. Un enfant insupportable et capricieux Hugo qui excède quasiment tout les convives, une dispute entre enfants, Hugo qui menace avec une batte de base-ball un autre enfant nommé Ravi, une claque qui tombe. Harry, le père de Ravi vient de gifler Hugo...
Le premier chapitre a été un peu difficilie à lire, perdue que j'étais dans la multitude de personnages présents lors du barbecue puis peu à peu, les personnages ont pris leur place, leur identité. Dans les huit chapitres suivants, chacun est consacré à un personnage qui a assisté à la fameuse gifle.
Force est de constater que les personnages présentés par Christos Tsolkias ne sont pas particulièrement sympathiques et attachants : certains sont violents, d'autres menteurs, les arrivistes sont assez nombreux et les infidèles aussi ; et pourtant, tous ces quarantenaires "parlent" au lecteur peut-être tout simplement parce qu'ils sont le reflet d'une société avec son lot de questionnements sur le sens de la vie, l'amour, la maternité, l'éducation des enfants, la tolérance, l'intégration, etc... Au final, si cette histoire se déroule en Australie, les questions que se posent les personnages sont valables sur tous les continents et en cela, ce roman est intéressant.
Toutefois, je dois souligner que le langage parfois cru m'a dérangé même s'il s'inscrit incontestablement dans le caractère des personnages de même que la violence et l'agressivité sous-jacentes présentes dans la société décrite par l'auteur.
Bref, un roman qui ne peut laisser indifférent et à mon avis, en particulier, les quarantenaires...
En résumé : un bon moment de lecture auquel je donne la note de 14/20
Merci qui ?
C'est à Jérôme d'Une berge à l'autre, encore une fois, que je dois d'avoir lu
ce roman après avoir été très intriguée par ce
billet.
D'autres avis ici.