Mes lectures, mes coups de coeur ou de sang ... une fenêtre ouverte sur le monde.
4e de couverture : en 1919, Green Talbot, fils d’un soldat britannique et d’une infirmière italienne, naît dans le paisible village anglais de Tranquillity. Un endroit
si hors du temps et si paisible que les habitants ne s’en éloignent jamais. Mais Green, lui, rêve du vaste monde, et veut assouvir sa soif de connaissances et d’émotions. A la mort de ses
parents, il décide donc de partir. A chacune des étapes de son périple, son don d’empathie et sa curiosité lui font vivre de nouvelles expériences. Un voyage initiatique qui conduira ce
personnage étrange et poétique à traverser deux continents et quelques-uns des grands bouleversements du XXe siècle.
Dans la lignée d’un Barrico, le jeune Italien Mattia Signorini, né en 1980 et dont c’est le premier livre traduit, excelle dans l’art de la fable. Son roman, original et enchanteur, a été salué par une presse italienne unanime.
Mon avis : tout d'abord, un petit mot sur la couverture que je trouve très belle, très douce, tout à l'image de ce merveilleux conte qu'elle renferme. J'ai passé un excellent moment à la lecture de ce roman initiatique qui mène Green Talbot tout autour du monde et lui fait rencontrer des personnages extraordinaires.
L'ouvrage comprend plusieurs parties : "Tranquillity" raconte l'enfance et l'adolescence de Green dans cette ville où le temps est prisonnier ; "La mer" relate les voyages de Green pendant lesquels il rencontre des amis fidèles ; "Le temps" expose comment Green se fait "rattraper" par les normes sociales ; "Elle" met en scène la rencontre de Green avec l'amour et "Au revoir, Monsieur Green" clôt le roman et l'histoire de Green Talbot.
L'histoire de Green Talbot est celle de tout homme qui s'interroge sur la vie, la nature humaine : c'est à la fois un roman d'aventure et une histoire universelle, avec un personnage empathique qui le rend terriblement attachant. Il y a en lui cette espèce de candeur - Green aborde les faits et les gens comme un enfant - qui va lui permettre de traverser le 20e siècle en nous offrant sa vision des évènements les plus marquants de ce siècle : c'est à la fois un voyage physique et une démarche intérieure qu'entreprend Green.
Le style de Mattia Signorini est fluide, frais et très agréable lire. Voilà un auteur dont je surveillerai les prochains livres.
En résumé : un livre que je vous conseille vivement et auquel je donne la note de 17/20.
Le petit plus de Véro : ce livre a été lu dans le cadre de la sélection adhérent Fnac du prix littéraire de la rentrée 2010.
Un passage que j'ai aimé :
Page 69 : L'île n'était pas très grande. [...] Ce qui frappa Green, c'était la quantité incroyable d'objets qui semblaient sortir de terre. Que diable était-ce donc ?
- Des bouteilles, expliqua le capitaine Marlow. Ce sont des bouteilles.
Green regarda le capitaine sans comprendre. [...]
- L'île des bouteilles perdues, dit encore le capitaine. Toutes celles que les naufragés ou les marins jettent à la mer avec des appels au secours ou des déclarations d'amour à des femmes restées à terre. Quand elles ne finissent pas sur une plage, elles se retrouvent ici.
D'autres livres lus pour le Prix Fnac de la rentrée littéraire 2010 :
L'homme qui m'a donné la vie de Virginia Bart
Des fleurs pour Zoé d'Antonia Kerr