4e de couverture : dans le grand parc royal du Kenya, Patricia vit avec les bêtes sauvages, au pied du Kilimandjaro. L'enfant a su apprivoiser le lion King, qu'elle a recueilli alors qu'il n'était qu'un lionceau. Les buffles, zèbres, gazelles ou guépards ont, eux aussi, appris à la connaître. Mais par le parc passent les fiers guerriers masaï, et Oriounga, le plus orgueilleux d'entre eux, n'a qu'un rêve : affronter le grand lion...
Mon avis : quel voyage magnifique au Kenya, au pied du Kilimandjaro dans un parc naturel magnifique. Le narrateur va y rencontrer Patricia, une fillette d'une dizaine d'années qui a toujours vécu en communion avec la nature, les animaux et les peuples kenyans. Gagnant peu à peu sa confiance, le narrateur va alors découvrir l'extraordinaire relation que Patricia a construit avec King, un lion qu'elle a élevée.
Cette lecture a réveillé chez moi tout en ensemble de sons et d'images : Out of Africa pour ses merveilleuses images, Massaï, les guerriers de la pluie de Pascal Plisson, Le monde selon Tippi pour les liens incroyable de l'enfant avec les animaux, Le lion est mort ce soir chanté par Henri Salvador... bref, une lecture riche en couleurs !
Ce roman est classé en littérature de jeunesse et, effectivement, je l'avais lu plus jeune, essentiellement attachée à l'histoire de la relation entre Patricia et King. Or, selon moi, Le lion est un roman d'adulte à part entière et en le relisant, à la lumière de ma maturité, j'y ai vu bien plus que l'histoire d'amour entre une enfant et un lion.
En grand reporter, Joseph Kessel nous décrit la beauté du Kenya, sa savane, sa faune, sa flore, ses habitants et leurs conflits, leurs traditions.
En ethnologue, il évoque aussi l'Afrique coloniale, le passage de l'enfance à l'âge adulte, explore les relations familiales en nous exposant les oppositions entre Patricia, fille de la nature, Bullit son père, ancien chasseur et désormais administrateur du parc et Sybille, qui ne supporte pas son éloignement de la civilisation.
Bref, et pour une fois, je ne suis pas certaine que de "forcer" la lecture de ce roman au collège ou au lycée soit très judicieux car c'est à coup sûr priver des adultes d'une très belle lecture.
En résumé : encore une fois, je suis séduite par la plume de Joseph Kessel et je donne la note de 17/20.
Le petit plus de Véro :
Je vous invite vraiment à découvrir les différentes facettes de Joseph Kessel en cliquant sur ces deux autres titres que j'ai adoré : Les cavaliers et L'armée des ombres.