4e de couverture : dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici une
lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Taliban veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier,
traîne sa peine. Toute fierté l'a quitté. Le goût de vivre à également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à
l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis? Le printemps des hirondelles semble bien
loin encore...
Mon avis : tout d'abord un mot sur la couverture que je trouve très belle... rien qu'en la regardant, j'ai l'impression de me retrouver en Orient.
Ensuite, l'histoire : été 2000 à Kaboul, quatre personnages étouffent dans la chaleur de l'été et sous le poids du régime insoutenable imposé par la férule talibane.
Mohsen issu d'une famille de riches marchands a été ruiné par les Talibans. Son épouse Zuneira à la beauté exceptionnelle et brillante intellectuelle ne peut plus exercer son metier puisqu'elle
ne peut plus sortir de chez elle depuis que les Talibans confinent les femmes à leurs domiciles.
Atiq, dans un premier temps, a cru en l'idéologie talibane : désormais, il tente de concilier son métier de gardien de prison avec ses croyances religieuses tandis que Mussarat, son épouse dévouée, se meurt peu à peu, rongée par une maladie incurable...
Ces quatres destins vont se rencontrer dans la chaleur étouffante de Kaboul : Mohsen, en contradiction avec tout ce qu'il est et tout ce qu'il pense, va participer à la lapidation d'une femme ! Ce geste inexplicable va bouleverser la vie des quatre personnages et les faire entrer dans la tragédie : aucun n'en sortira indemne...
Yasmina Khadra pose un regard acéré sur une société talibane qui sort exsangue du combat entre modernité et féodalisme, entre culture et foi. Il entraîne le lecteur dans une réflexion sur l'intolérance et la répression mais, l'auteur propose également un hommage et un hymne aux femmes prisonnières sous leurs voiles et que l'on appelle aussi "les hirondelles de Kaboul". A lire, pour essayer de comprendre ce qui, actuellement, empoisonne l'Afghanistan .
Bref, je suis contente de savoir que la suite se trouve dans ma PAL : en effet, Les hirondelles de Kaboul fait partie d'une trilogie consacrée au dialogue de sourds qui oppose Orient et Occident et dont les deux titres suivants sont L'attentat et Les sirènes de Bagdad !
En résumé : je donne la note de 15,5/20 à ce très beau roman de Yasmina Khadra.
Le petit plus de Véro : c'est une lecture comptant dans le challenge ABC pour la lettre K et j'en profite pour passer par l'Algérie dans mon tour du monde en lisant. Pour plus d'informations sur ces deux challenges, un petit clic !