4e de couverture : la main droite avait été tranchée, net, au niveau du poignet. Rien ne permettait d'identifier le cadavre, celui d'une
femme. Dans la semaine qui suivit, on en découvrit deux autres, assassinées selon le même rituel. Si le meurtrier tuait ainsi en amputant ses victimes, c'était avant tout pour renouer avec ses souvenirs. Il effectuait un voyage dans
le temps. Mais pour aller au bout du chemin, il lui fallut emprunter une route que bien d'autres avaient suivie avant lui. Des hommes, des vieillards, des enfants. Des femmes aussi.
Mon avis : il y a quelques mois, j'ai adoré l'univers un peu trouble de Mygale et j'ai donc inscrit Les orpailleurs à mon challenge ABC afin de poursuivre la connaissance de cet auteur.
Les orpailleurs a cette même caractéristique de nous plonger dans un univers et une période inattendus pour en faire un polar engagé dans ce qui s'appelle aujourd'hui le devoir de mémoire.
L'auteur entremêle brillamment des enquêtes et nous emporte dans des rebondissements surprenants tout en brossant le portrait d'hommes et femmes mis à mal dans leurs histoires personnelles et dont leurs failles les rendent attachants, en particulier Rovère ou Nadia.
Le roman est également le pretexte d'appréhender les mécanismes d'une enquête policière en particulier en s'attachant au regard de Nadia Lintz, juge d'instruction chargée de mener une enquête dans laquelle une femme a eu la main droite vraisemblablement coupée par son meurtrier .
J'ai particulièrement aimé le personnage de Nadia, jeune provinciale arrivant à Paris pour devenir Juge d'Instruction. Au fil des pages, la fragilité de la jeune femme se dévoile et ce n'est que dans les dernières pages que Thierry Jonquet nous livre les clés de sa fuite et de sa souffrance.
Le style de Jonquet est simple, sans fioritures ni concessions : le tout est terriblement efficace et réaliste. Pour mémoire, rappelons que Les orpailleurs a reçu le Trophée 813 du meilleur roman en 1993 et le Prix Mystère de la critique 1993
En résumé : un bon polar auquel je donne la note de 15/20.
Le petit plus de Véro : voici la lettre J de mon challenge ABC.
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