4e de couverture : à l'âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les
classiques de la littérature. Pourtant, son existence est loin d'être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle
Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable. Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges,
terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes !
Mon avis : Roald Dahl nous dresse le portrait d'une petite fille surdouée née dans une famille qui méconnaît ses capacités et ne s'occupe pas d'elle autant du point de vue affectif qu'intellectuel. Mais, grâce à ses ressources personnelles, Matilda apprends à se débrouiller seule et se fait "justice" vis-à-vis de ceux qu'elle juge devoir le mériter. Elle apprend également à lire seule et se rend dès quatre ans à la bibliothèque pour assouvir sa soif de lecture … bref, la petite fille parfaite !
Seulement voilà, et là je sais que je risque d'être la mouche du coche face aux inombrables bonnes critiques portant sur ce roman, peut-être parce que j'ai des enfants de quatre tous les jours en face de moi, toujours est-il que cette petite fille qui parle à la perfection à un an et demi, qui apprend à lire seule, qui - à quatre ans et trois mois - se rend seule à la bibliothèque, qui s'exprime mieux qu'un adulte, qui a une maturité telle qu'elle réussit à régler les problèmes de Melle Condy eh bien, je n'ai pas réussi à y croire. Pire même, alors que je suppose que l'objectif de l'auteur est de nous la faire prendre en sympathie, j'ai trouvé que c'est une véritable peste et que, dans un autre contexte, on ne manquerait pas de la qualifier d'enfant terrible. En réalité, je n'ai pas trouvé le personnage de Matilda attachant : elle m'a parue une enfant froide si ce n'est à la fin quand elle se précipite dans les bras de Melle Condy.
Comme je l'ai dit, j'ai eu des difficultés à trouver l'histoire crédible mais il n'en reste pas moins que d'un point de vue "professionnel" c'est une histoire intéressante dans le sens où ce roman aborde des thèmes "chers" aux professeurs des écoles : la lecture, la tolérance, l'entraide, etc… De plus le style de l'auteur est agréable à lire et est adapté aux enfants qu'il sait inciter à poursuivre leur lecture.
Durant ma lecture, je me suis souvenue de "La petite fille au bout du chemin" de Laird Koenig que j'avais adoré : peut-être que la comparaison a joué en défaveur de Matilda ... je ne doute pas
que vous trouverez ici des critiques plus positives que la mienne
!
Je
vais demander une lecture "contradictoire" à mon Loulou de neuf ans, histoire d'avoir le ressenti concernant ce livre du point de vue enfantin et je viendrai mettre à jour ma critique à ce
moment-là.
En résumé :
cette lecture a été intéressante d'un point de vue professionnelle mais je l'ai lu sans vraiment y prendre du plaisir. Je lui attribue la note de 13/20.
Le
petit plus de Véro : cette
lecture a été faite dans le cadre de la lecture commune du mois de Mars sur Livraddict et vous trouverez les discussions relatives à ce roman en cliquant là.