
Le roman se décline en quatre livres. Le livre un " Thomas ou le pécheur ", nous apprend que Tom était marié à Marianne, qu'il avait un fils et une maison : il s'agit donc du retour de Tom dans une ville hostile, dans une maison vide avec le cadavre qu'il porte en lui, celui de son fils de huit ans. Et le lecteur s'interroge au fil des confidences et des réflexions menées par Tom : que s'est-il passé sur le bateau ce jour de tempête ? Seul Tom le sait.
Le deuxième livre " Rajiv ou la faute " se déroule essentiellement dans l'arrière-boutique d'un épicier pakistanais qui devient le confident de Tom et permet ainsi d'éclairer les circonstances qui entourent la mort de l'enfant.
Dans le troisième livre " Betty ou le châtiment ", Tom raconte à Betty les années passées en prison, l'enfermement, la folie, l'ennui et la rencontre avec Luke qui est expliquée dans le dernier livre " Luke ou le salut ".
J'ai aimé les chapitres brefs et les paragraphes courts qui donnent envie de poursuivre la lecture afin de comprendre ce qui s'est passé. J'ai également été sensible à l'atmosphère lourde, étouffante et accentué par ce récit à la première personne qui dévoile le parcours intérieur d'un homme en proie à un passé sombre et un avenir qui ne l'est pas moins.
Conclusion : j'ai passé un bon moment avec ce court roman de 181 pages et je lirai d'autres livres de cet auteur qui m'était inconnu jusqu'alors.
Merci qui ?
Merci à ma soeur : la pile de livre qu'elle m'a prêtée baisse enfin !
Extraits qui m'ont plu.
Page 30 : " Ils ne verront pas le père orphelin. Seulement le père infanticide."
Page 131 : " L'idée de la prison et la prison, c'est deux choses radicalement différentes."
4e de couverture : l'histoire commence là, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient et, avec lui, c'est le passé qui resurgit. Des années plus tôt, il a été condamné pour un crime, le plus impardonnable qui soit. Les gens n'ont pas oublié.
Il ne revient pas demander pardon. Il veut retrouver au plus âpre de lui-même cet état d'innocence dont on l'a si violemment privé. Mais, en finit-on jamais avec ses disparus et le temps d'avant ?