4e de couverture : récit dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag
a fait sensation dès sa parution. " La manière avec laquelle l'auteur use des moyens les plus sobres pour atteindre l'effet qu'il recherche suscite l'admiration. Il n'y a ici ni
réquisitoire, ni pamphlet. L'auteur fait un récit extrêmement minutieux des gestes qui seuls ont de l'importance dans un monde où il faut renoncer à l'espérance. Bernard Féro, Le Monde".
Mon avis : Alexandre Soljenitsyne raconte une journée de Choukov, simple paysan russe que le régime soviétique a envoyé, huit ans plus tôt,
dans un goulag sibérien. Et si à lire cela, on peut penser qu'un roman qui ne parle que d'une journée doit être tout en longueur et lenteur, il n'en est rien.
Ce roman permet d'appréhender l'importance du temps dans la vie d'un prisonnier, ce qui fait son quotidien, ce qui lui permet de vivre ou de survivre dans des conditions où la majorité des hommes
cesseraient de lutter et se laisseraient mourir.
L'auteur, sans une seule scène de violence physique ou de tortures mais par la seule description d'une "simple" journée passée au goulag - une parmi des milliers d'autres, nous montre toute la
violence du milieu carcéral.
Dans un style épuré, sobre, Soljenitsyne nous parle aussi de la déshumanisation, des humiliations subies, de la corruption, de la débroouillardise quotidienne, du travail obligatoire : bref, il
nous fait vivre une journée de goulag en nous montrant à quel point chaque minute, chaque détail sont cruciaux pour Choukov qui n'a finalement qu'un seul objectif, passer une journée de plus en
se contentant du strict minimum.
Le lecteur passe 17 heures avec Choukov mais ne l'oublie jamais.
En conclusion : c'est un excellent livre que je vous recommande vivement.