4e de couverture : Loulou est simple.
Il ne tolère ni les fourrures ni les curés. Il est bouffé par les puces qu’il refile à tout le monde. Il tente de copuler avec tout ce qui passe sur la place.
Loulou, c’est un vieux chien, c’est le chien de ma mère.
Mais ce n’est pas une histoire de chien, c’est une histoire de famille.
Entre notre mère et Loulou, on avait parfois du mal à trouver notre place.
Mon avis : voici un livre qui par certains aspects m'a fait penser à plume de Pennac : humour, gouaille, observation critique des contemporains... Henri Cueco nous présente Loulou, un chien pas franchement aimable, ni très attachant... un animal dit familier dont, au bout du compte, il faut se méfier !
Ce chien qui ne recherche pas l'affection mais a choisi d'habiter chez le narrateur. Tout le monde va alors se plier au despotisme de ce nouvel arrivant qui ne trouve grâce qu'auprès de la mère de famille. Celle-ci d'ailleurs entretient des relations affectives plus marquées avec l'animal qu'avec ses contemporains ... traits que tout un chacun a déjà pu rencontrer dans la vie quotidienne.
Dans ce court roman, Henri Cueco croque donc les animaux et les gens avec distanciation et humour.
A la suite de ce roman, figurent deux nouvelles : Sa Majesté Caramel qui raconte l'histoire d'un chat, m'a beaucoup plus séduite que Ne prends pas tes chaussettes de laine, il y a un changement de train au retour. En tout état de cause, ces trois textes nous permettent d'avoir un échantillon varié de l'écriture agréable et simple d'Henri Cueco.
Merci qui ?
Merci à Adeline Escoffier pour l'envoi en avant-première de ce roman.
Le petit plus de Véro : les premières lignes de ce roman qui paraîtra le 19 août 2010...
En été, la place devant chez nous est envahie par des chiens errants. Ils sont attirés par les odeurs des deux boucheries et par la marchande de poissons qui vient chaque vendredi. Ils sont le
troupeau des disparates, des maigres, des sans race, des anonymes, des malheureux affamés. Les touristes les abandonnent. Ils ouvrent la porte de la voiture et le «chouchou à sa maman» découvre
le monde à son compte. Ils demeurent là, en meute informe, se poursuivant, se pourléchant ou se mordant au partage de la pitance.
Parmi eux, à l'écart, couché le plus souvent, il y en avait un qui, de loin, avait l'air d'être un tas de quelque chose, chiffon, vieille couverture, chanvre ou étoupe.