10 décembre 2010
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Taïba est une de mes élèves de CM2. C'est une élève douée et particulièrement bien intégrée. Son père a décidé de quitter son pays natal suite aux menaces sérieuses
qu'il avait reçu le concernant ainsi que sa famille. Il a demandé l'asile politique à la France mais celui-ci lui a été refusé ... sans doute aurait-il fallu que lui-même ou l'un de ses enfants ait été tué pour que celle-ci soit acceptée.
Il a été arrêté alors qu'il rentrait chez lui après avoir aidé une association humanitaire et est désormais sous la menace d'une expulsion.
Comment peut-on envisager de séparer ainsi un père de ses enfants en le renvoyant dans un pays où sa vie est menacée ? On ne saurait arguer du fait qu'il ne pourrait subvenir aux besoins de sa
famille car Mr Jelikhi est ingénieur agronome (métier qu'il exercait avant de se réfugier en France) et par conséquent largement à même de subvenir aux besoins de sa famille.
En cliquant ici vous trouverez le lien qui mène à la pétition demandant la libération de Me Jelikhi ainsi que la régularisation de sa situation.
Merci de votre aide. Et bien entendu si vous pouvez ou voulez relayer cette pétition, n'hésitez pas !
Publié par Véro.
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1001 coups de sang.
15 décembre 2009
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Je ne sais pas d'où vient ce besoin du gouvernement actuel de tout cataloguer comme "grand" (le grand débat sur l'identité
nationale, le grand emprunt) mais c'en est presque lassant et surtout cela dénote un manque d'originalité allant de pair avec un manque de vocabulaire.
Bref, l'état va donc faire un GRAND emprunt ... auprès des marchés financiers. Certes, je ne suis pas financière mais au regard de ce qui s'est passé avec les banques l'an dernier, je me
demande quand même si tout cela est bien sérieux. Mon beau-frère me répondrait sans doute que les marchés financiers ne sont pas les banquiers, ce en quoi, je lui ferai une confiance aveugle mais
pour le moins, j'ai dans l'idée que les uns font les autres, ou l'inverse d'ailleurs !
Soit, l'état emprunte donc 35 milliards sur lesquelles les banques en remboursent 13 milliards (no comment !!) : il reste donc 22 milliards à emprunter. Pour quelle utilisation ?
11 milliards d'euros pour l'enseignement supérieur et la formation, dont 8 milliards serviront à "faire émerger 5 à 10 campus d'excellence ayant les moyens, la taille critique et les liens avec
les entreprises qui leur permettront de rivaliser avec les meilleurs universités mondiales". Un système de dotation permettra aussi aux universités de disposer de ressources pérennes, non
soumises aux aléas des arbitrages budgétaires.
Alors là, les bras m'en tombent !! Comment peut-on légitimer la formation de seulement 5 à 10 pôles universitaires d'excellence en France ? Et les autres alors ? Nous allons donc
entrer dans l'ère d'une formation universitaire à double vitesse : il y aura ceux qui sortiront des pôles d'excellence et les autres ... déjà que la filière universitaire était souvent une
voie de garage, elle sera bientôt une voie sans issue pour beaucoup !
8 milliards d'euros pour la recherche avec une politique de valorisation visant à "amener les travaux de nos laboratoires vers les applications industrielles" (3,5 milliards) et la santé
et les biotechnologies (2,5 milliards).
C'est vrai qu'après avoir, entre autres, pressé le CNRS comme un citron, CNRS qui rappelons-le figure au premier rang mondial selon l'institut Scimago dans son classement fondé entre
autres sur la production scientifique, le nombre de citations, la collaboration internationale ( à partir de la base Scopus intégrant plus de 18.000 revues scientifiques), il est temps
maintenant de mettre les chercheurs au boulot pour qu'on puisse enfin en tirer quelque chose, parce qu'entre nous, la recherche pour la recherche, quel intérêt ?
6,5 milliards d'euros qui serviront à aider les "filières d'excellence à préparer l'avenir" - en particulier l'aéronautique, le spatial, l'automobile, mais aussi le ferroviaire et la
construction navale - ou à aider à l'émergence d'une nouvelle politique industrielle ...
Eh bien au moins, présenté comme ça, on ne risque rien !!
5 milliards d'euros en plus de ce qui est déjà prévu dans le cadre du Grenelle de l'environnement pour le développement durable.
Pour le coup, c'est mieux que rien et c'est déjà un début. Rendons donc à Napoléon (heu, pardon à Sarkozy) ce qui lui revient !
4,5 milliards d'euros pour le passage à l'économie numérique, avec un plan "comparable à l'effort
que fit notre pays dans les années 1970 pour le téléphone", et qui sera présenté par le gouvernement "dans les prochains jours" ... eh bien voilà sans doute encore de quoi m'énerver
bientôt.
Publié par Véro.
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1001 coups de sang.
13 décembre 2009
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Personnellement, je ne la sentais pas en danger notre identité nationale ... mais à lire Eric Besson ici, il s'agit néanmoins de nous interroger afin d'"aboutir à des propositions concrètes, permettant de renforcer notre cohésion nationale et de réaffirmer
notre fierté d’être Français".
J'espère que ce débat ne sera pas l'occasion de tout mélanger : migration, émigration et immigration. Il est clair que le statut des étrangers et l'immigration sont aujourd'hui des enjeux
politiques majeurs avec en arrière plan, les conditions sécuritaires et les polémiques sur fond de racisme qui agitent en profondeur notre société.
Pour ma part, je veux me souvenir des évolutions qui ont eu lieu et comment nous sommes passés de l'assimilation (terme en vigueur jusqu'aux années 80), à l'insertion ensuite puis
à l'intégration depuis les années 90.
Rappelons ce qu'il faut entendre par intégration selon le Haut Conseil de l'intégration (1991): "un processus spécifique par lequel il s'agit de susciter la participation active à la société
nationale d'éléments variés, tout en acceptant la subsistance de spécificités culturelles, sociales et morales, en tenant pour vrai que l'ensemble s'enrichit de cette variété et de cette
complexité".
Enfin, n'oublions pas que "Près d'un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré et l'on arriverait sans peine à un Français sur trois avec une génération de plus", estime ainsi François
Héran (ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques (INED)).
Bref, pourquoi pas un débat mais alors qu'il ne soit pas le prétexte, comme dans toutes les situations de crise (politique, économique ou autre), à ce que la société se trouve un bouc
émissaire.
Publié par Véro.
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