4e de couverture : défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d'oeuvre de la littérature d'anticipation, a fait
d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps.
Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après
la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en
miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme
conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant
du progrès technologique.
Mon avis : ce livre évoque un futur plus ou moins proche, dans lequel un totalitarisme inquiétant produit une société déshumanisée
et complètement soumise à la prise soma, une drogue qui donne l'illusion du bonheur. Tous les fondements de la société telle que nous la connaissons ou l'espérons ont disparu : la
reproduction se fait dans des Centres d'incubations et de conditionnement, les foetus clonés sont conditionnés dès leur plus jeune âge et leur éducation se fait donc dans les centres. Le
couple, la maternité, les liens filiaux n'existent plus. Dans ce monde aseptisé et où tout est pris en charge, calculé pour les individus, bref dans ce monde parfait, certains ne se sentent
pourtant pas à la place et refusent le bonheur artificiel du soma. Ainsi Bernard, Helmholtz ou encore John rêvent d'un autre monde ...
J'ai trouvé le thème de l'ouvrage intéressant mais j'ai quand même eu du mal à "accrocher". La première partie de l'ouvrage était trop lente à mon goût, par moment un peu trop "technique"
dans ses descriptions. Dans la seconde partie du livre, Bernard se rend dans la "réserve", lieu où les humains ne sont pas sous le joug du conditionnement. Bien que plus rythmé, j'ai quand même
été lassée par les longueurs philosophiques de la fin du livre. J'ai le sentiment que celui-ci a mal vieilli même s'il a certainement la voie à beaucoup d'auteurs d'anticipation.
En conclusion : même si je n'ai pas été emportée par cette lecture, je pense néanmoins qu'il est bon d'avoir lu ce classique pour
garder à l'esprit une certaine indépendance de pensée et j'attribue la note de 12/20 à ce livre.
Le petit plus de Véro : il s'agissait de ma deuxième lecture dans le cadre du challenge Livraddict 2010.