4e de couverture : du haut de ses arbres et de ses cinq ans, un garçon farouchement libre, ses chaussettes jaunes bien remontées sur son
pantalon rouge, guette les ombres du monde des adultes et le fantôme fou de son père. Bringuebalés dans la tourmente de la séparation de leurs parents, sa petite soeur et lui entament avec leur
mère une errance entre la savane et la ville, la jungle et les plateaux de la cordillère des Andes, en quête de survie, d'une éclaircie. Les sensations et images isolées qu'il perçoit avec ses
yeux de tigre, la force de la violence et du malheur, mais surtout celle de l'amour et de la beauté, composent le portrait impressionniste d'une Colombie sensuelle et meurtrie.
Mon avis : j'ai choisi ce livre afin de lire un auteur colombien et cette 4e de couverture me paraissait prometteuse pour découvrir ce pays dont je ne sais quasiment rien. Si, en elle-même cette lecture fut plutôt agréable, je suis restée sur ma faim concernant la connaissance de la Colombie. Car, en dépit, de ce qu'annonce le résumé, la description de la région et de ses habitants est assez secondaire et parcellaire.
L'histoire est celle d'un petit garçon de cinq ans et de sa perception de la séparation de ses parents, du manque de son père qui pèse sur lui. Trimballé de droite et de gauche, auprès d'une
mère qui, dans un premier temps peine à reprendre le dessus (partie intitulée "les jours sombes") avant de se ressaisir (ce seront "les jours clairs"), nous suivons les tribulations de l'enfant
et du regard qu'il pose sur les adultes. Difficile de distinguer clairement ce qui relève de la réalité et ce qui est du ressort de l'imaginaire dans le récit ... l'adulte est à distance, objet
d'étude de l'enfant qui raconte, en un long monologue (peu de dialogues dans ce roman) ce qu'il perçoit de la situation et des gens qui l'entourent : Antonio Ungar a su garder ces
impressions floues enfantines qui se présente presque, pour chaque chapitre, comme une petite nouvelle.
L'enfant n'a pas de prénom, pas plus que sa soeur ou sa mère... ce qui crée, là encore, une certaine mise à distance. Ecrit à la lumière de sa propre expérience, l'auteur a-t-il voulu par
là, montrer que, quel que soit le lieu ou l'enfant, la séparation et la douleur qui en résultent restent les mêmes ?
Bref, un livre à la perspective différente qui, s'il ne m'a pas déplu, ne m'a pas non plus enthousiasmé.
En résumé : un livre auquel je donne la note de 14/20.
Merci qui ? C'est en suivant Everthkhorus que j'ai embarquée pour cette destination Colombie ! Evert, j'attends avec impatience de savoir où nous entrainera notre prochain voyage !
Du côté des challenges... un pays de plus dans mon tour du monde en lisant ! Pour savoir où j'en suis, un clic sur le logo !